L’activité physique préserve la santé

Publié le 10/05/2023
  • Mutualité

L’activité physique permet de conserver une bonne motricité, et par conséquent, de préserver l’autonomie. A tout âge, la reprise d’une activité physique est un gage de bonne santé dans la durée.

En janvier 2014, le British Journal of Sports Medicine a publié les résultats d’une étude menée entre 2002 et 2010 sur 3 500 sujets britanniques âgés de 55 à 73 ans. Il s’agissait de suivre ces personnes afin de jauger l’évolution de leur état de santé au regard de leurs pratiques sportives

Les résultats sont édifiants. Les sujets qui s’adonnaient dès le départ à une activité physique importante (plus d’une fois par semaine) se sont révélés 3 à 6 fois plus nombreux à avoir « vieilli en bonne santé » que les sujets inactifs.

Mais plus encore, l’étude montre que l’activité physique, même après des décennies d’inactivité, a des effets bénéfiques importants. Par rapport à ceux qui étaient restés passifs, les personnes qui se sont mises à bouger après 55 ans ont été en moyenne quatre fois plus nombreuses à vieillir en forme.

Les auteurs de l’étude soulignent en outre le rapport étroit entre le niveau d’activité physique et le gain en termes de santé. Il n’est donc jamais trop tard pour changer ses habitudes… La preuve par l’exemple dans les pages de notre dossier en ligne.

ERIC CAMUS

Être sportif malgré tout

L’âge, la maladie, le handicap ne doivent pas être un frein à la pratique sportive. Au contraire : un sport adapté reste la meilleure des assurances santé.

Le sport, dit-on, c’est la santé. Mais à quoi sert le sport lorsque la santé est déjà en berne ? Lorsque l’âge, la maladie ou le handicap grignotent vos forces ? Cela vaut-il la peine de faire des efforts ? Julien Spinoza, coach sportif à Antibes, est catégorique : « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! »

« Bien sûr, on ne fait pas du sport à 60 ans comme à 20 ans, reconnaît-il. Surtout si l’on commence tardivement ! Il faut d’abord faire un bilan médical complet incluant un test d’effort. Puis il faut s’y mettre progressivement. L’idée n’est plus de réaliser des performances, mais d’entretenir la machine pour qu’elle tourne mieux. »

Le choix de la discipline dépend de deux facteurs : l’état de santé de la personne et le plaisir qu’elle en retire. « J’insiste sur ce dernier point, souligne Julien Spinoza. On doit se sentir heureux en faisant du sport. Ce doit être, en tant que tel, une source de bien-être. »

Aucune maladie n’interdit purement et simplement la pratique sportive. 

On a longtemps exempté de sport les asthmatiques, déplore le coach. C’était une erreur. Parmi les disciplines qui leur sont particulièrement conseillées, je citerai la natation en piscine ou en mer chaude, la marche, la randonnée, l’escalade, le vélo… Il suffit de s’échauffer longuement, de tenir compte des conditions climatiques et d’apprendre à moduler son effort en fonction de son état respiratoire !

Un bon tonus musculaire

Et de tacler certaines idées reçues : 

Un diabétique peut parfaitement faire du sport. Aujourd’hui, cela fait même partie du traitement de la maladie ! L’activité physique aide le corps à mieux répondre à l’action de l’insuline et diminue les facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires.

En cas de douleurs dorsales ? La natation, la marche et le vélo permettent de maintenir un bon tonus musculaire. Sur le long terme, le repos est loin d’être le meilleur remède contre le mal de dos. Même les cas d’arthrose peuvent être soulagés par la pratique adaptée de sports non violents.

Il en va de même pour les personnes en situation de handicap. « Les clubs handisport sont en plein essor, observe Julien Spinoza. L’éventail des disciplines est de plus en plus large : handikaraté, handibasket, handiplongée… Les résultats sont spectaculaires, aussi bien pour les atteintes physiques que mentales ! »

Le choix de la discipline, naturellement, doit intégrer la nature et le degré du handicap. « Dans chaque département, il existe des structures publiques et des associations qui peuvent orienter les futurs pratiquants, conclut le coach. Avec deux vérités en point de mire : le sport fait autant de bien au moral qu’au physique. Et il n’y a rien d’impossible à ceux qui le souhaitent vraiment. »

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